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19/01/2013

Plantation et conservation des palmiers du jardin


Plantation:

Le meilleur moment pour mener à bien la plantation de palmiers dans le sol se situe entre le printemps – hors des périodes de gelée – et le milieu de l’été. Nous nettoierons les racines mortes ou déchirées et nous attacherons entre elles la totalité des feuilles, jusqu’à ce que le palmier soit bien établi.

Les trous devront avoir des dimensions suffisamment grandes en largeur et en profondeur pour accueillir tout le système radiculaire des palmiers à planter, bien que l’idéal consisterait à creuser ces trous une année à l’avance et 2-3 fois plus grands que la motte, en les remplissant de fumier ou de terreau et en le laissant se décomposer.

De même, il sera important de vérifier la facilité de drainage du trou, en le remplissant d’eau.

La base du tronc doit rester à la même hauteur qu’elle l’était précédemment ou légèrement plus enterrée. Uniquement sous des climats humides, où le drainage est mauvais ou des périodes d’inondation sont normales, la plantation se fera légèrement plus surélevée. Le sol autour de la motte sera bien tassé, avec la formation d’un déchaussage temporaire, et un arrosage abondant sera effectué.

De même, et notamment si la plantation s’effectue dans une zone ombrée (ce qui produit des racines plus superficielles), la surface du sol autour du tronc sera recouverte avec une bonne couche d’humus, ou de "mulch", qui aidera à maintenir l’humidité et à réguler la température du sol, empêchant à la fois la germination d’une grande quantité de mauvaises herbes.

Pour ce faire, il sera approprié d’utiliser les propres feuilles en provenance de la taille, des copeaux de pin, de la sciure , etc., mais toujours en tenant compte d’un apport supplémentaire d’azote pour faciliter la décomposition et la transformation en matière organique utilisable par les plantes. Un bon engrais minéral pour les palmiers est constitué de quantités égales d’azote et de potassium, en plus de magnésium, de manganèse et de micro-éléments.

Nécessités en eau. Arrosage:


De nombreux palmiers sont extrêmement tolérants à la sécheresse s’ils sont déjà établis, mais en général, ils auront meilleur aspect s’ils disposent de suffisamment d’eau pendant les mois de croissance active.

Il faut se souvenir que même pour ceux qui n’atteignent pas de grandes tailles, les palmiers étendent leurs racines sur un grand rayon à faible profondeur – plus superficiellement lorsque le manque d’eau est plus rare – et de fait, l’arrosage ne sera pas limité à la proximité du tronc mais aussi toujours distribué autour.
Washingtonia robusta, tronco agrietado

Syagrus romanzoffiana, tronco dañado por riego por aspersión
De nouveau, c’est l’origine de l’espèce qui constitue le premier et meilleur guide pour connaître ses nécessités. Il existe des palmiers qui s’établissent juste sur les rives des cours d’eau et dans les zones marécageuses, y compris les palmiers aquatiques (Ravenea musicalis à Madagascar), mais il en existe d’autres qui s’établissent dans les gorges et les vallées des régions désertiques où, en général, l’eau est souterraine.

Les palmiers (Chamaerops humilis) qui poussent dans les gorges, les pentes et les falaises de la Méditerranée occidentale, font partie des espèces qui nécessitent le moins d’eau pour survivre.

Taille et nettoyage:

Avec les palmiers, le principe de la taille ne peut pas être compris de la même manière qu’avec les plantes ligneuses – où il est associé à la ramification – sinon qu’il concerne seulement l’élimination des talles si son développement ne nous intéresse pas ou, si nous le préférons, l’élimination des régimes de fruits et des feuilles mortes ou malades.

Les palmiers possèdent d’ordinaire des fructifications très voyantes autant par les couleurs vives de ses fruits que par la taille et la quantité produite par chaque plante. Cependant, lorsque certaines espèces comme Syagrus romanzoffiana poussent dans les zones piétonnes, c’est précisément lorsque les fruits sont mûrs et qu’ils tombent sur le sol qu’ils deviennent une gêne, justifiant par conséquent leur élimination de la plante.
Phoenix dactylifera, poda


La longévité des feuilles dépend de chaque espèce et des conditions environnementales, ce qui fait que seule sera justifiée l’élimination de celles qui sont encore vertes et, par conséquent, fonctionnelles et capables d’effectuer la photosynthèse, juste après la transplantation – pour réduire la transpiration –, lorsqu’une partie importante du système radiculaire a été supprimée – ouverture de tranchées, etc. – ou lorsque les plantes sont soumises à une période inhabituelle de sécheresse qui ne peut être empêchée.


Wahingtonia robusta, sin podar
 Au contraire, supprimer les feuilles malades peut être un bon système pour éviter la propagation d’une maladie, mais il faut prendre en compte que si le mauvais aspect des feuilles est dû à une carence minérale, son élimination pourrait supposer une perte importante de la vigueur de la plante.

Le temps que restent fixées les feuilles mortes sur le tronc est aussi variable. Dans certains cas, elles se détachent aussitôt que s’assèche la veine de la feuille (Archontophoenix cunninghamiana par exemple) ou, au contraire, elles peuvent rester fixées pendant plusieurs années voire indéfiniment si les plantes sont protégées des vents forts et de la pluie (Phoenix dactylifera, etc.) et leur élimination sera une question purement personnelle ou de sécurité. .

Malheureusement, il existe une tendance quasi générale à éliminer non seulement les feuilles mortes mais aussi celles qui sont saines, avec la conviction que de cette manière, les palmiers grandissent plus vite ou bien avec l’objectif d’allonger le temps nécessaire à la répétition de cette tâche, sans prendre en compte qu’une élimination importante des feuilles vertes affectera, au contraire, la croissance en général et provoquera un étranglement du tronc : il ne faut jamais éliminer plus de feuilles que celles créées par un palmier entre chaque taille à laquelle il est soumis.

Podador con "espuelas"Podador tradicional del Mediterráneo españolPodador de la nueva ola

Une autre erreur courante est ne pas employer les outils appropriés, une tronçonneuse ne l’est pas ! ou des outils non tranchants ou sans désinfection. Les coupes doivent être toujours propres, sans provoquer de déchirure.

De la même manière, il ne faut pas utiliser d’aiguillon, ni blesser le tronc pour accéder à la coupe, parce que la blessure ne va pas cicatriser et constitue une porte d’entrée idéale pour les agents pathogènes.

Sabal palmetto, troncoCopernicia prunifera, tronco

Enfin, il est important, si vous décidez de couper les feuilles, de le faire à une distance constante du tronc, parce qu’il ne faut pas oublier que les veines et les restes foliaires qui demeurent fixés au tronc représentent l’un des attraits et l’une des caractéristiques qui différencient les palmiers entre eux.

Comment faut-il arroser son jardin ?

Seules les plantes en potées ou jardinières doivent être abondamment abreuvées matin et soir
En pleine terre, lorsque l’on arrose chaque jour, on ne donne que peu d’eau à la fois.
Celle-ci s’évapore ou reste en surface, sans descendre aux racines. 
Le résultat pour les plantes est donc nul, et même nocif, car elles vont développer de fines racines tout près de la surface du sol, et non pas en profondeur. 
Elles deviennent alors très fragiles et sensibles au moindre oubli d’arrosage.



La règle d’or : le 10 X 10

Toutes les plantes, gazon compris, préfèrent être complètement imbibées une fois tous les huit à dix jours, plutôt que de recevoir de légers arrosages quotidien. 
La règle moyenne est celle du “10 X 10” : 10 litres d’eau par m² tous les 10 jours.
Cette quantité, et la fréquence, doivent être modulées en fonction de la nature de votre sol, selon qu’il retient bien ou mal l’eau.
Enfin, n’oubliez pas qu’une jeune plante, ou arbuste planté de l’année, comme un Rosier, réclame beaucoup plus d’eau que ses congénères adultes.

Bon à savoir :

Un binage vaut deux arrosages
- Le décroûtage de la surface du sol permet d’aérer la terre (les racines respirent) mais aussi de diviser par deux l’évaporation de l’eau. 
Binez avant d’arroser et non inversement.
- La couverture du sol autour des massifs, arbustes et plantes grimpantes par un “paillis” est très efficace pour garder la terre fraîche et humide et réduire ainsi les arrosages. 
On peut utiliser indifféremment de la paille, des tontes de gazon séchées ou encore des écorces de pin vendues en sac. 
Étalez sur 10 cm d’épaisseur.

Faut-il arroser le matin ou le soir ?

Cela dépend des saisons.
- Jusqu’à la fin du mois de mai, les nuits sont encore fraîches : il est donc conseillé d’arroser le matin, le plus tôt possible (mais pas dans une gelée blanche tout de même).
- En été c’est l’inverse : l’évaporation est telle dans la journée que les plantes n’en profiteraient pas. Il faut donc arroser le soir, de préférence juste avant la nuit.

Que faire quand une plante a eu très soif ?

- S’il s’agit de plantes fleuries, commencez par ôter toutes les fleurs fanées ou ouvertes. 
Si des tiges sont jaunes ou flétries, coupez à ras. 
Binez le sol puis arrosez par aspersion, jusqu’à ce qu’il soit détrempé. 
Recommencez deux fois par semaine, jusqu’à ce que de nouvelles pousses pointent.
Reprenez alors un rythme normal d’arrosage.
- S’il s’agit d’un jeune arbre ou d’un arbuste, creusez une légère cuvette autour de son pied, placez l’embout de votre tuyau d’arrosage et laissez couler un mince filet d’eau toute la nuit
Ne coupez aucune branche pour l’instant, mais attention, un nouvel oubli d’arrosage lui serait fatal.

Faites…

- Arrosez toujours vos plantes, fleurs et arbustes au pied
Plus vous mettez directement sur une plante, plus vous risquez de l’abîmer.
- Arrosez toujours votre pelouse avant tout traitement
Les produits chimiques, engrais ou désherbants sélectifs, doivent être rapidement absorbés pour ne pas griller la surface du gazon. 
Ne vous contentez pas de la rosée.

Ne faites pas…

- Ne réglez jamais l’embout de votre tuyau d’arrosage sur “jet puissant”. 
Les fleurs, les racines et la terre elle-même ne peuvent supporter un tel traitement.
Pour vos plantes fleuries, utilisez de préférence un arrosoir traditionnel muni d’une pomme.
- Lorsque vous arrosez la pelouse, n’arrosez pas le feuillage des Rosiers en même temps. 
Répété régulièrement, le soir, en été, un tel arrosage favorise l’apparition des maladies, notamment le “marssonia” : les feuilles noircissent et tombent.
- N’arrosez jamais en plein soleil. 
Les gouttelettes d’eau sur le feuillage forment un effet “loupe”. 
Les rayons du soleil se concentrent sur la goutte et provoquent des brûlures.

Comment pailler un palmier ou un bananier dans mon jardin?

Comment protéger un petit palmier? 
 
 
 
Prendre un grillage et entourer le autour du palmier. 
 
Remplir de feuilles ou de paille, bien tasser. 
 
Mettre un pot par dessus pour le protéger du froid, et de l'humidité. 
 
Comment protéger un palmier buisson?  
 
 
Si le froid est intense, vous pouvez protéger votre Chamearops humilis de cette façon. 
 
Disposez des feuilles ou de la paille tout autour de la plante, il faut en mettre en quantité suffisante. 
 
Rajoutez des feuilles autour du stipe et du coeur du palmier. 
 
Comment protéger mon bananier? 
 
L'hiver arrive, et je veux que mon bananier reparte de plus bel l'année prochaine. 
Pour cela je dois le protéger du froid, sinon tout le stipe meurt et seul le rhizome (sous terre) reste en activité. 
Voici une méthode de paillage efficace, mais d'autres types de protections sont possibles..... 
 
 

Comment planter mon palmier dans mon jardin?

La plantation d'un palmier est un peu particuliére mais reste très facile. 
Le palmier ne peut pas être planté comme un arbre car son cycle végétatif et racinaire sont différents. En effet, lorsque la mauvaise saison arrive, les arbres entre immédiatement en dormance. La mauvaise saison se traduit en France par une baisse de la luminosité, qui entraine une baisse de la température. La mauvaise saison peut être différentes selon l'endroit où l'on se trouve; par exemple dans certains pays elle se traduit par une baisse des précipitations (sécheresse). 
Les arbres perdent alors leurs feuilles, et les céllules se vident en eau ce qui les protégent du froid. 
Les palmiers ne rentrent pas en dormance, lorsque l'hiver arrive, ils se mettent en repos végétatif, c'est-à-dire que leur croissance s'arrête pendant un moment. Comme vous l'avez tous remarqué les feuilles ne tombent pas,les céllules restent gorgées d'eau. S'il gel les feuilles risquent d'être endomagées. 
Ce phénoméne est largement accentué si vous plantez un palmier au mauvais moment. Le palmier n'aura pas eu le temps de s'acclimater, et sera d'autant plus fragile. 
 
Pour cela, vous devez planter un palmier entre mi avril à mi juin car la luminosité augmente, la température du sol et de l'air aussi. La plante aura alors, toute la bonne saison pour s'acclimater et sera plus apte à passer l'hiver. 

Palmiers du jardin : plantation, entretien


Conseil jardinage : où planter votre palmier?

Le palmier aime les terres riches et bien irriguées. Les sols lourd, mal drainés le rendent plus sensible au froid. Le palmier ne supporte ni les situations trop ombragées, ni trop dégagées. De manière générale, le palmier apprécie d’être entouré par d’autres végétaux, buissons ou grandes plantes vivaces, qui créent un microclimat.
En tout état de cause, un sol bien drainé est nécessaire pour le palmier.

Conseil jardinage : quand planter vos palmiers?

On plantera de préférence le palmier au printemps quand le sol est bien réchauffé. Une plantation d’automne ne donne pas le temps aux racines de se reformer après le choc de la transplantation. Dans les climat doux, on peut le planter presque en toute saison.

Conseil jardinage : comment planter votre palmier?

Placez la motte dans un grand bassin rempli d'eau, et pendant qu'elle s'en imbibe, creusez le trou de plantation. Plus le trou de plantation pour cette plante est grand, meilleure sera la reprise. Ainsi, formez un trou carré d'au moins 3 fois le diamètre de la motte et d'une profondeur de 0,80 à 1 m. N’hésitez pas à changer une partie de la terre et apportez impérativement un engrais de fond. Placez le collet un peu au-dessus du niveau de la terre, car il y a toujours un tassement les premières années.
Formez le trou de plantation pendant que la motte s'imbibe d'eau
Placez ensuite la motte dans le trou, et glissez la terre tout autour pour combler le trou. Tassez en arrosant généreusement. Une cuvette se forme. Elle vous aidera à arroser votre palmier pendant les prochaines années.

Choix des variétés de palmiers

On trouvera des palmiers de toute les tailles, de 2/3 m pour les plus petits, jusqu’à 25 m pour les plus grandsWashingtonia.
Certains palmiers pourront être plantés jusqu’en région parisienne en situation protégée, dans des sols bien drainés.
En situation protégée : le Trachycarpus fortunei estrustique jusqu’à –15°C. Le Phœnix des Canaries jusqu’à –10°C.
On n’oubliera pas l’aspect fruitier de certains palmiers, tels les dattiers (Phœnix) et les cocotiers, qu’on plantera en climat doux.
De nombreux palmiers de petite taille sont également rustiques comme le Chamaerops humilis qui résiste à -12°C.
Une cuvette se forme autour du palmier, pour faciliter l'arrosage

Entretien du palmier

- Le palmier nécessite un arrosage copieux à la plantation.
- Vous pouvez faire des apports de magnésium ou de potassium en terre trop calcaire, pour éviter de faire jaunir les feuilles. Plusieurs fertilisations sont nécessaires.
- En pot, le rempotage s’impose tous les 2 à 3 trois ans, tant que la taille de l’arbre le permet. Ensuite il faut renouveler un partie de la terre en surfaçage.
Il ne faut surtout pas couper le tronc . On peut en revanche supprimer les palmes (feuilles) abîmées ou desséchées. Sur les Phœnix, on retaille même les pétioles pour faire un tronc plus régulier.
REMARQUE : ces pratiques ne servent que l’esthétique et affaiblissent les arbres, les rendant plus sensibles au gel.
- Protection hivernale : protégez les jeunes plants par un paillis de feuilles maintenu par un filet. Le cœur du palmier étant très sensible au froid, il est très utile d’attacher les palmes ensemble afin qu’elles protègent elles-mêmes des gelées hivernales. En climat froid,un tissu de protection réduira les effets du gel.

17/01/2013

Tailler arbres et arbustes dans mon jardin


Élaguer, émonder, ébrancher du pied jusqu'au faîte et dans les règles de l’art requièrent des outils de coupe adaptés avec un tranchant sûr. Pour le respect des arbres et le confort du jardinier.
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Dans la nature, arbres et arbustes conquièrent leur environnement, quelquefois au détriment de leurs congénères. Au jardin, les opérations de coupe sont nécessaires pour tenir compte de l’espace réduit et conserver leur place aux différents végétaux. La santé du végétal mais aussi la floraison et la production de fruits sont en jeu.
Une taille différenciée
L’anatomie des arbres et des arbustes est à respecter. Chaque essence a un port et une forme qui lui sont propres. Même si tout est possible, notamment avec les fruitiers, mieux vaut tenir compte de la physiologie et du mode de croissance de chaque espèce pour les arbres et arbustes d’ornement ! Quelques espèces se prêtent plus facilement à des interventions singulières pour réaliser des topiaires.
La taille de formation a pour but de façonner la silhouette de l’arbre. Elle est surtout pratiquée sur les espèces fruitières. Une bonne expérience est nécessaire pour la mener à bien. Le plus simple est d’acheter un arbre déjà formé et de l’entretenir. Par contre, rien ne vous empêche de travailler la forme d’un arbre libre pour en faire une topiaire de votre choix.
La taille d’entretien a pour objectif de nettoyer la frondaison des végétaux. C’est une opération qui répond à des critères d’esthétique et de production. Sur les arbustes à fleurs ou d’ornement, elle favorise la floraison. Selon qu’elle est printanière ou estivale, la taille aura lieu en été ou en automne. Le but est de favoriser la croissance des rameaux florifères. Sur les arbres fruitiers, l’objectif est d’aider la production de fruits. Sur les arbres plus importants, à l’esthétique s’ajoute un critère de bonne santé pour alléger et aérer la ramure.
La taille d’élagage consiste à éliminer les branches mortes, cassées ou mal placées. Elle permet aussi d’alléger la silhouette de l’arbre, voire de l’embellir en lui imposant une forme jugée esthétique. C’est aussi l’occasion de supprimer les branches malades, ce qui améliore la santé de l’arbre. C’est une intervention plus lourde qui, pour les gros sujets, fait appel à des spécialistes formés aux bonnes techniques.

Ne propagez pas les maladies !
Avant de passer à l’arbre suivant, désinfectez les lames avec de l’alcool à brûler. Vous éviterez de transmettre les affections. Cette opération peut paraître fastidieuse, mais elle est nécessaire. N’oubliez pas de nettoyer les lames en fin d’intervention pour éliminer toute trace de sève, très corrosive.

Le coupe-branches : Jeu de lames
Comparables à de très gros sécateurs, les coupe-branches présentent deux poignées faisant 30 à 60 cm de long. Le système de coupe le plus fréquent est à lames croisantes. Il n’y a pas de ressort de rappel pour maintenir les lames ouvertes. Il faut jouer des bras. Par contre, tous sont équipés de butées en caoutchouc qui amortissent les chocs à la fermeture. C’est appréciable quand, après un effort intense, les poignées viennent soudain au contact l’une de l’autre quand la branche se détache.
Ce type d’outil permet de couper des branches jusqu’à 40 mm de diamètre. Des démultiplications augmentent la capacité de coupe tout en diminuant l’effort à fournir par le jardinier. Les manches sont aussi de plus en plus souvent creux et fabriqués dans des alliages d’aluminium ou des matériaux composites, pour alléger l’outil tout en assurant sa rigidité.
L’entretien d’un coupe-branches consiste, comme pour celui d’un sécateur, à nettoyer régulièrement les lames avant rangement en vue d’éliminer les restes de sève. Le tranchant de la lame est périodiquement affûté de manière à assurer une coupe parfaite, sans à-coups ni déchirures des tissus.

La scie à élaguer : À pleines dents
Sa lame étroite et recourbée offre une denture telle qu’elle travaille en tirant et non pas en poussant, comme sur les scies ordinaires. L’apparition récente de l’affûtage des dents à triple angle de coupe a considérablement diminué la pénibilité de l’intervention. La surface de la coupe est alors parfaitement lisse. La cicatrisation de l’arbre n’en est que meilleure.
La scie à élaguer se présente sous forme d’une égoïne. Des modèles pliants, à la manière d’un couteau, sont de plus en plus nombreux. Cela évite de se blesser et permet de transporter l’outil sur soi, sans risque. Gardena et Wolf proposent des scies adaptables sur leurs manches télescopiques, pour couper des branches jusqu’à 5-6 mètres de hauteur depuis le sol. 
Avant d’attaquer la branche avec une scie, on pratique d’abord une entaille sur le dessous pour éviter l’éclatement du bois. Une précaution qui concerne en particulier les branches de gros diamètre. Puis on coupe par le dessus. La lame sera régulièrement nettoyée pour éliminer toute trace de sève. Un passage de toile émeri très fine enlèvera les taches de rouille sur les scies en acier classique. L’affûtage sera régulièrement contrôlé, toutefois pour les modèles à triple denture, seul un spécialiste peut en refaire le tranchant.


L’élagueuse à manche : Les pieds sur terre
Destiné au début à un usage professionnel, ce matériel est maintenant disponible pour le jardinier amateur. Il est composé d’un long tube avec, à une extrémité, un guide et une chaîne de tronçonneuse; et à l’autre, un moteur (électrique ou à essence). Deux poignées assurent une bonne prise en main. Un harnais est proposé avec quelques modèles pour soulager le jardinier d’une partie du poids de l’outil.
Sur certains modèles, la tête de coupe peut prendre plusieurs positions afin d’intervenir dans toutes les situations possibles. Les plus puissants sont animés par un moteur à essence ou électrique alimenté par le secteur. Là aussi, la batterie fait une entrée remarquée avec des outils pratiques, autonomes et silencieux, idéals pour les petits jardins de ville.
Comme pour toute tronçonneuse, vérifiez le niveau d’huile de chaîne dans le réservoir et la tension de la chaîne avant de vous lancer dans les opérations de taille. Un modèle fait preuve d’originalité puisqu’il s’agit d’un sécateur électrique monté au bout d’un long manche (Ribiland). Le moteur est alimenté par une batterie. Avec ce type d’outil, n’oubliez pas le port de lunettes, voire d’un casque quand l’arbre est haut et que vous travaillez presque à la verticale.

Une cicatrisation particulière
L’arbre cicatrise en formant au préalable, sur les bords de la plaie, un bourrelet qui, au fil des années, se développe vers le centre : c’est le cal. Chaque année, l’arbre produit une 
ride supplémentaire qui finira par recouvrir complètement la coupe à condition qu’elle ait été bien faite. D’où la nécessité de disposer en permanence d’outils bien tranchants.

Des interventions périodiques
Taille et élagage doivent se pratiquer régulièrement. Leur réussite ne se mesure pas au volume de bois entassé sur le sol, bien au contraire ! Il faut suivre le développement de vos arbres pour intervenir systématiquement et en douceur. C’est primordial pour les formes fruitières. En règle générale, il ne faut jamais éliminer plus de 20% du volume d’un arbre ou d’un arbuste sous peine de créer un déséquilibre entre partie aérienne et système racinaire.
Avec l’outil adapté
Mécaniques ou motorisés, les outils employés requièrent un bon usage et un entretien soigneux. C’est essentiel pour eux comme pour les végétaux.
Le sécateur, classique, s’utilise pour de petites interventions, sur des branches basses, notamment les fruitiers qui sont taillés très régulièrement. Le coupe-branches ou sécateur à deux mains vient à bout des branches basses d’un diamètre inférieur à 35-40 mm. Pour les plus grosses, des élagueuses à moteur s’avèrent plus efficaces. Les branches en hauteur exigent l’échenilloir qui coupe jusqu’à 30 mm de diamètre. Au-delà, la scie à élaguer prend le relais, manuelle ou motorisée.
Quel que soit l’outil utilisé, il doit être parfaitement aiguisé pour des coupes nettes. Tailler un arbre ou un arbuste, c’est, en effet, le mutiler un peu. Respectez les règles de l’art. Prenez le temps de réfléchir avant de couper. Assurez des coupes franches, bien nettes. Votre plante ne vous en sera que plus reconnaissante.

Les plates-formes : À la bonne hauteur
Pour travailler en toute sécurité au-dessus du sol, vous pouvez utiliser un escabeau ou une plate-forme qui, l’un comme l’autre, devront être bien stables sur leurs quatre pieds. Il en existe quelques modèles qui vous serviront également à tailler des haies, à nettoyer les murs ou les fenêtres, voire à entreprendre quelques travaux le long de votre maison. Évitez, cependant, la simple échelle à poser contre une branche. Vous manquerez de stabilité et vous risquez de vous blesser, surtout avec un outil à moteur.

L’échenilloir : Toujours plus haut
A l’origine conçu pour éliminer les nids de chenilles, l’échenilloir est un sécateur monté au bout d’une longue perche. Il est actionné depuis le sol au moyen d’une cordelette. Ses lames croisantes coupent des branches inaccessibles d’un diamètre inférieur à 35-40 mm.
L’effort à fournir dépend de la taille de la branche. Mais il peut être largement diminué par le nombre de renvois de la cordelette autour de l’axe de rotation. Vous aurez à produire deux fois moins d’effort avec une double poulie qu’avec une simple. C’est appréciable... Pour éviter de se prendre les pieds dans les cordages, un enrouleur de corde est disponible. 
Ces cordes ont aussi l’inconvénient de se prendre dans les branches, rendant difficile, quand ce n’est pas impossible, l’accès au coeur de la frondaison. De nouveaux modèles sont apparus, avec tout le système mécanique caché à l’intérieur du manche. L’outil est devenu plus léger et plus compact, se faufilant sans encombre entre les branches. Et sa tête orientable le rend encore plus pratique.
L’échenilloir est livré avec un manche télescopique ou à sections à emboîter. Privilégiez les manches télescopiques en aluminium, plus légers et plus rigides. Ce sont aussi les plus longs. Les modèles avec système dans le manche existent en version fixe et manche télescopique. Comme tout outil coupant, l’échenilloir s’entretient. Affûtez régulièrement
la lame pour réaliser des coupes bien nettes. Graissez fréquemment l’axe de rotation des lames ainsi que les poulies avec une goutte d’huile, l’effort à fournir sera ainsi mieux optimisé.

L’élagueuse à moteur : En sécurité et sans effort
Un outil qui ressemble à s’y méprendre à une tronçonneuse, mais en plus compact, avec un guide plus court et la possibilité de l’utiliser d’une seule main, notamment sur les modèles à moteur à essence. Le développement des batteries a permis de proposer des petites tronçonneuses électriques qui sont légères et compactes, leur permettant de bien se faufiler entre les branches pour aérer le coeur des arbres. Elles trouvent leur usage dans les petits jardins urbains. Comme toutes les tronçonneuses, ces outils doivent être utilisés avec la plus grande prudence car leur chaîne est très coupante. Vérifiez avant toute intervention que le réservoir d’huile de chaîne est bien rempli. Contrôlez également la tension de la chaîne pour éviter les incidents, notamment la rupture. Testez le frein de chaîne en le déclenchant volontairement avant d’entrer dans le vif des branches à éliminer.
Patrick Glémas

Les étapes de la culture de champignons au jardin


La culture de champignons est une activité passionnante permettant de valoriser beaucoup de matériaux comme la paille, le fumier, le bois, mais aussi de recycler des dizaines de déchets agricoles (café, caoutchouc, sciure et copeaux de bois, tournesol, etc.) afin de produire de la nourriture. De nombreuses espèces de champignons sont utilisées à des fins médicinales et font l'objet de recherches pharmaceutiques.
D'autres espèces facilitent la biorémédiation de l'environnement en dégradant certains déchets chimiques et industriels (pétrole, pesticide, engrais) et peuvent décontaminer les sols et les eaux de leurs polluants.

D'autres champignons, poussent en symbiose avec des plantes, céréales ou légumes et ont un effet bénéfique sur le développement des végétaux en permettant une meilleure assimilation des nutriments et de l'eau par les racines. Strophoria rugoannulata, par exemple, est une espèce de champignon comestible qui favorise grandement le rendement des choux de Bruxelles, des brocolis et du maïs.
La culture des champignons est très utile et s'inscrit parfaitement dans une démarche écologique et saine pour l'environnement.

La pratique de la culture des champignons demande toutefois un minimum de connaissances et beaucoup d’entraînement et d'essais afin d'obtenir des résultats satisfaisants. Le schéma ci-contre résume les différentes étapes de la culture.

Image

Schéma traduit et extrait du livre "Growing gourmet and medical mushrooms" de Paul Stamets.

Le premier objectif lors d'une culture de champignons est d'obtenir une source de mycélium pur afin d'inoculer un substrat de colonisation à base de céréales . La plupart du temps le seigle, le maïs et le blé sont utilisés mais d'autres céréales peuvent être propices. Toute cette première étape doit être effectuée en respectant au maximum les précautions de stérilité afin d'éviter une contamination de la culture par d’autres organismes. Vous pouvez commander directement ce substrat de colonisation ou essayer de produire votre propre mycélium à partir d'une empreinte de spores, mais aussi en clonant un morceau de tissus d'un champignon. Des géloses nutritives à base d'agar-agar sont utilisées pour l'obtention du mycélium et l'inoculation des céréales.

Le deuxième objectif est d'inoculer un substrat de fructification avec vos céréales colonisées. Chaque espèce de champignon cultivable a ses préférences pour ce substrat. Vous devrez stériliser ou pasteuriser ce substrat avant de l'inoculer puis le placer dans le noir dans un incubateur à une température variable. La plupart des espèces développent très bien leur mycélium entre 20° et 25°. Lorsque votre substrat de fructification sera complètement colonisé vous devrez essayer de favoriser la production de champignons en provoquant un changement de température, d'éclairage, de ventilation et d'humidité puis contrôler ses paramètres jusqu'à la récolte.

La culture de champignon peut être réalisée en intérieur en appartement, dans un garage ou une cave, mais aussi en extérieur dans votre jardin ou en forêt.

La culture des champignons comestibles dans mon jardin


Les champignons sont des aliments très nutritifs, ils contiennent quantités de sels minéraux et de vitamines et sont une intéressante source de protéines.

Les champignons comestibles peuvent faire l'objet d'une culture domestique, en intérieur dans une cave, un sous-sol, un garage ou une remise ou n'importe quelle pièce aérée mais sans courants d'air bénéficiant d'une température constante différentes selon les espèces cultivées : de 16 à 18°C. pour des champignons de Paris par exemple. Certaines espèces apprécient même les fortes chaleurs et supportent jusqu'à 30 à 35°C comme les pleurotes rose (Pleurotus Djamor). Les champignons comestibles se cultivent également en extérieur par exemple sur des souches ou des troncs d'arbres ou sur des bottes de paille. Produire ses propres champignons est moins compliqué qu'on ne l'imagine et demande peu d'investissements.

Pourquoi cultiver des champignons comestibles chez soi ?
  • pour avoir une production autonome et écologique sans fertilisants ni pesticides, et produire sa propre nourriture et cuisiner sa propre production, et recycler ses déchets,
  • pour bénéficier de cultures "maison" sans intermédiaire, de produits frais vivants, compatibles avec l'Alimentation vivante, une alimentation haute vitalité,
  • pour varier la consommation des légumes habituellement disponibles au jardin potager, et limiter les trajets pour aller en acheter chez un commerçant,
  • pour le plaisir de voir pousser ses propres champignons,
  • pour mettre en pratique des connaissances théoriques, faire l'expérience et s'émerveiller des beautés et des mystères de la nature,
  • pour apprendre aux enfants comment poussent les champignons.

La culture traditionnelle des champignons de Paris dans mon jardin



Évolution des tailles du champignon de Paris
C’est l’histoire d’un petit miracle de la nature. Ou comment quelques spores déposés sur un fumier de cheval donneront de délicieux champignons de Paris ! C’est à Montesson, un village maraîcher des Yvelines, que tout débute.
Pour mieux comprendre cette histoire, un peu de topographie s’impose. Certains quartiers des communes de Houilles, Sartrouville, Montesson et Carrières-sur-Seine ont une longue tradition de maraîchage en surface, dans les plaines fertiles du lit de la Seine.
Le sous-sol, lui, abrite des carrières d’où étaient extraits, depuis le XVIIIe siècle, des blocs de pierrecalcaire. Désaffectées depuis très longtemps, ces carrières souterraines ont été investies après guerre par l’armée française (la Marine nationale) sur la commune de Houilles, et ailleurs par les producteurs de champignons de Paris.
La culture du champignon de Paris aurait débuté au XIXe siècle, dans d’anciennes carrières de la capitale. À leur entrée, sur le fumier déposé par les chevaux, se seraient développés spontanément des champignons de type rosé des prés (Agaricus campestri). Un peu d’observation humaine, et la culture du champignon dit de Paris est née.
C’est dans la carrière de son grand-père, à Montesson, qu’Angel Moioli poursuit cette tradition de champignonniste. On y pénètre comme dans une grotte, par une légère pente. Sous la terre, se succèdent une série de salles sans lumière directe, soumises à des températures et des niveaux d’hygrométrie bien spécifiques.
Tout débute encore par le fumier de cheval. Celui-ci, additionné de paille, est remué durant dix-neuf jours : c’est ce que l’on nomme, dans le jargon du métier, la phase de cuisson. Puis le fumier est enfermé pendant une semaine dans une pièce chaude pour y être pasteurisé. « C’est une opération essentielle dans le cycle de production du champignon, explique Angel Moioli. Le fumier va monter en température jusqu’à 60 °C, ce qui permet de tuer germes, parasites et mycéliums indésirables pour obtenir un substrat propre à la culture. Si la pasteurisation est mal faite, les maladies et parasites apparaissent dans les cultures. »
Puis le fumier pasteurisé est déposé dans de grands bacs pour être ensemencé avec un mycélium sur support de seigle, réalisé dans des laboratoires professionnels. En à peine une quinzaine de jours d’incubation, le mycélium envahit la surface du fumier. Il est alors recouvert d’une couche de moellons de pierre broyés, d’une épaisseur de 2 à 3 centimètres.
Lorsque les premiers filaments réussissent à traverser cette couche, commence alors la préfructification, signe du déclenchement du champignon.
Les bacs sont alors abondamment arrosés : seuls les filaments les plus solides survivront pour donner naissance à de beaux champignons. Ceux-ci seront régulièrement arrosés et conservés dans une atmosphère bien ventilée, à une température de 16 à 17 °C.
Quatre semaines après le début des opérations, la cueillette manuelle pourra commencer…

Comment cultiver les champignons dans mon jardin

Cette expérience est possible pratiquement toute l'année, si vous possédez une cave, un garage, une remise, un balcon exposé à l'ombre ou même un simple placard. Après vous être procuré dans les jardineries ou par correspondance des boîtes à champignons remplies de mycélium, il vous suffit de suivre le mode d'emploi !

Le mycélium est la partie végétale du champignon. Il est composé de filaments plus ou moins ramifiés. La rencontre de filaments de sexe opposé va donner naissance à un champignon. Dans la plupart des boîtes de culture, le substrat est déjà prêt. Vous y trouverez tous les bons ingrédients pour démarrer la culture. Il faut simplement stimuler le mycélium par un rapide trempage afin que pointent les appétissants chapeaux.
Les champignons n'ayant guère pour ennemi que le gel, les chances de les récolter tous sont quasiment assurées pour peu que vous suiviez consciencieusement les consignes.

Aussitôt cueillis, mangez-les. Ce mode de culture très local garantit une production sans pesticides. Avant de les consommer, un rapide passage sous l'eau pour les nettoyer suffira. Les champignons se gardent quelques jours dans le bas du réfrigérateur, dans une boîte en carton (de préférence sans encre) ou dans un sac en papier. Pour une même boîte, plusieurs récoltes sont possibles.