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09/12/2012

Choisir un bon fumier pour son jardin

Le fumier est un engrais indispensable à la réussite de toutes les cultures. La concentration du fumier en éléments fertilisants est assez faible si on la compare à celle des engrais chimiques. Pour ces derniers le titrage en N-P-K se fait par 100 kg de matière, alors que pour le fumier les dosages sont établis pour 1.000 kg. Ceci est sans importance puisque les quantités de fumier restituées à la terre peuvent être 10, 20, 30, 50 fois supérieures à celles utilisées en engrais chimiques. En fin de compte, le garde-manger «terre» est approvisionné dans la proportion égale aux besoins de la plante.
Par contre, le fumier apporte quelque chose de plus: l'humus. L'humus est indispensable à la vie de la terre. Sans humus il ne peut y avoir de vie microbienne, ni, corollaire logique, de vie végétale. De plus, le fumier qui est composé d'éléments organiques tant de source animale (déjections) que végétale (paille et litière) contient la plupart des oligo-éléments qui sont indispensables au bon équilibre biologique du sol. Il s'agit donc d'un aliment complet non seulement pour les plantes mais aussi pour la terre.
La transformation du fumier est lente, il faut plusieurs mois pour qu'il puisse mettre à la disposition des végétaux les éléments fertilisants qu'il contient. Il est donc souhaitable de l'incorporer au sol lors du bêchage d'hiver; on peut aussi le déposer simplement en surface où il se compostera naturellement pendant la mauvaise saison (méthode biologique Millier); on peut enfin le composter en cordons, en mélange avec d'autres éléments organiques, il donnera après plusieurs mois un terreau riche qui constituera le substrat idéal pour la culture des légumes.
Enfoui au printemps, le fumier ne marquera ses effets qu'en fin d'été, il ne pourra dans ce cas être utilisé que pour une culture foliacée (laitue, endive, épinard, etc). Cette utilisation printanière du fumier est un pis aller et ne doit être entreprise que quand réellement il n'y a pas d'autres solutions.
Dans tous les cas, le fumier utilisé en fumure directe doit être frais et pailleux. Le fumier de ferme provenant du lisier est en fait un fumier pourri dont une bonne partie des éléments indispensables à la vie du sol ont été perdus. Son utilisation est à proscrire.
Il existe des fumiers froids et des fumiers chauds.
Les fumiers chauds sont les meilleurs mais les plus rares, ce sont les fumiers d'équidés: cheval et âne.
Les fumiers froids sont les fumiers de vaches et de porcs. Ils contiennent souvent énormément de germes pathogènes.
Les fumiers de ferme sont mixtes en ce sens qu'ils sont constitués de fumiers de différentes origines auxquels on a ajouté des détritus de toutes origines.
Les fumiers de petits élevages, pouline, colombine et lapin, sont riches et ne peuvent être utilisés tels quels. Le mieux est de les diluer, d'en faire des purins qui serviront à la fertilisation par arrosage sur terre nue avant plantation, ou entre les lignes de légumes, par temps humide pour éviter les brûlures.
Il est souhaitable de renoncer à l'utilisation d'un fumier dont l'origine est douteuse, sauf si on le composte pendant au moins six mois avant utilisation de manière à le stériliser.
Le fumier de cheval convient particulièrement bien pour le chauffage naturel des couches destinées à avancer la production de jeunes sujets et de primeurs en avant1 saison. Après utilisation comme moyen de chauffage, le fumier chaud consommé constitue un excellent terreau.
Le fumier de mouton et de chèvre est un fumier chaud qui peut être utilisé comme le fumier de cheval, ou pour enrichir et réchauffer un fumier froid.

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